- AndréasOiseau de Nuit
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Wild Horses
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Re: Wild Horses
Allez, lis-là, je sais que tu en meurs d'envie. Et pendant ce temps... Maria, pourriez -vous être un ange et me faire apporter une tasse de café?
Tout de suite maître Pim.
Rassuré par mon maître qui me donne sa bénédiction, j'attrape le coupe papier et le glisse sous le rabat de l'enveloppe avant de la couper d'un geste sec et précis. A l'intérieur, une simple et petite feuille de papier sagement pliée et qui a souffert des affres du voyage. Quelques mots seulement. Mon père n'a jamais été du genre bavard. Les yeux sur la lettre que je déplie, je parcours rapidement son contenu, souriant de plus en plus, ce qui fait hausser le sourcil à mon vieux maître.
Alors? Il t'a ramené une fiancée?
J'éclate de rire avant de reposer la lettre et me rasseoir.
Non mon cher, mais il a trouvé un centaure, un mâle, qui d'après lui est de toute beauté. Dès la fin de la leçon j'irai préparer son enclos pour l'accueillir dans les meilleures conditions. Oh je suis tellement impatient, je ne pensais pas qu'il réussirait à en trouver un autre, vu le mal qu'il a eu à rapporter Natasha...
Eh bien il y en aura donc deux qui seront contents de cette nouvelle venue!
Je l'espère oui! Si les deux se plaisaient il pourrait même y avoir des petits, vous vous imaginez? Ca serait merveilleux!
Bien sûr, bien sûr Steve. Mais en attendant ton arithmétique ne va pas se résoudre toute seule.
Je...oui vous avez raison...
Je lui accorde un petit sourire d'excuse avant de reprendre ma plume et me pencher sagement sur les exercices sur lesquels nous étions en train de travailler avant que Maria ne nous interrompe. Je me concentre tant bien que mal, écoutant ses conseils jusqu'à ce que ma gouvernante n'arrive avec le thé. Nous voilà donc bientôt plongés dans les calculs, puis le latin, avant d'être finalement libéré. Je raccompagne monsieur Pim à sa voiture avant de filer jusqu'aux différents enclos. Dans chacun j'examine ses pensionnaires, les caresse, les brosse et leur murmure de douces paroles tout en leur apportant leur dîner. Sirènes, hippogriffes, chevaux ailés et autres, avant de finir par la belle Natasha, à la robe couleur de feu comme ses cheveux. Elle trotte jusqu'à moi alors que j'entre et embrasse gentiment mes cheveux.
J'ai une grande nouvelle pour toi ma douce, tu vas bientôt avoir de la compagnie!
Vraiment? Une autre femelle?
Non un mâle. A ce que m'a dit mon père dans sa lettre, il est très beau.
Hmmm une autre fille m'aurait plus plu, on aurait eu plus de choses sur lesquelles discuter...
Qui sait, un jour peut-être il en trouvera une et vous vous entendrez bien...
Si seulement... et donc quand arrive mon nouveau colocataire?
D'ici trois semaines, voire un mois. Ils doivent le faire venir par bateau, puis en train jusqu'au domaine.
J'espère juste que ce ne sera pas un idiot.
Je te le souhaite aussi ma belle...
Elle m'ébouriffe les cheveux et je file rentrer me doucher et me préparer pour le dîner que je partage avec Maria. Pendant plusieurs semaines je guette le courrier, je guette le retour de mon père bien sûr, mais évidemment l'arrivée du nouveau membre de la ''collection''. Les journées sont longues, mais peu importe, j'ai de quoi faire entre mes leçons, et nos ''invités". J'apprends à Tasha à lire et à écrire, je joue aux échecs avec les sirènes qui en échange m'apprennent comment faire des bijoux en coquillages et comment imiter le bruit de la tempête avec de grosses conques. Et j'essaie, mais c'est le plus dur, d'apprendre aux Big Foot d'apprendre à parler...mais c'est pas gagné. Pour l'instant ils arrivent déjà à moduler leurs grognements et gémissements, et à articuler quelques syllabes. C'est un début...
Et puis enfin ça y est, un télégramme déposé par un soir de pluie battante par un coursier trempé jusqu'aux os, nous prévenant que père avait bien accosté, que le voyage s'était bien passé et que demain il serait là. J'ai de la peine à m'endormir tant je suis impatient, et le lendemain je dois plusieurs fois me faire rappeler à l'ordre par maître Pim parce que je suis bien trop dissipé quant à mes déclinaisons et mes versions... Et enfin la délivrance. Je fais un dernier tour du parc avant d'entendre le convoi s'approcher. Du haut du mur je distingue quatre cavaliers et je dégringole à moitié à leur rencontre. Père me sourit et désigne le centaure entravé d'un geste du menton.
Un sale caractère, mais une bête magnifique. Allez viens, on va l'installer.
Il me tend la main et d'un geste rapide me soulève pour me faire asseoir en selle derrière lui, et le convoi se met en marche jusqu'à la zone d'acclimatation. Et pendant tout le trajet je ne fais que l'observer, contempler ses cheveux noirs comme sa robe de soie, ses longs crins, sa mâchoire carrée et son regard de feu. Je sais...tu nous en veux et tu as raison... Il tente de se débattre, de s'enfuir mais ses liens sont solides et il est sous bonne garde. Je ne dis rien, me contentant de garder mon regard sur lui alors qu'on approche enfin de l'enclos fermé réservé à la quarantaine. Et là il panique. Père, inquiet pour moi, refuse que je m'approche, et je reste là, les dents serrées et les tripes nouées à les voir le brutaliser alors que tout aurait pu se régler en prenant le temps de leur expliquer. Ce sont tous des brutes, et les animaux ont tous peur d'eux, et des hommes en général, à part moi. Parce que moi je n'essaie pas de les dominer ou les soumettre. J'essaie de les comprendre, qu'ils m'apprécient, et leur prouver que je ne suis pas une menace. Pour presque tous, ça marche d'ailleurs. Et peut-être que pour lui aussi... Qui sait. Et même une fois qu'il est enfermé dans le grand box, je n'ai toujours pas le droit d'aller le voir.
Non Steve. Il est bien trop sauvage et bien trop nerveux. Il pourrait te faire du mal. Laisse-le se calmer d'abord, et nous reviendrons demain...
Je grogne mais obéis. On ne dit jamais non à mon père de toute façon. Je les suis tous à la maison, montant prendre mon dîner avec lui, où il m'explique un peu plus en détail d'où le nouveau spécimen vient, et comment il a réussi à l'obtenir. Croatie... un nom si lointain pour l'anglais que je suis... Et des paysages tellement différents pour lui... Je monte ensuite me coucher, et hésite longtemps à sortir en douce pour aller le voir, avant de me raviser. Il vaut mieux le laisser se remettre et j'irai parler avec lui demain... Alors, au saut du lit je m'habille, engloutis mon petit déjeuner, chipe deux pommes et une pêche et cavale autant que je le peux jusqu'à son box. Je me racle un peu la gorge, laissant mon regard errer entre les planches, et observant la merveille. Un noir d'encre. Des traits bien dessinés... un specimen magnifique... Contrairement à hier il a l'air moins anxieux, ou en tout cas il n'a pas l'air d'avoir peur de moi. Enfin quand on me voit on comprend pourquoi...
Bonjour toi... Je m'appelle Steve, et tu es ici chez moi, enfin chez mon père et moi. C'est lui qui t'a acheté pour que tu viennes vivre ici. Tu as faim?
Je le vois qui s'approche et mon sourire s'agrandit quand je vois qu'il a l'air plus curieux qu'autre chose. Je m'approche de la trappe, que j'ouvre, et lui tends une pomme.
Tiens, prends-là, c'est pour toi. Elle est bonne tu verras, elle vient d'ici, du verger... elle est bien sucrée...
- AndréasOiseau de Nuit
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Re: Wild Horses
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Re: Wild Horses
Et là dès que mon petit déjeuner est pris je file jusqu'à la zone de quarantaine, et entreprends de briser la glace avec le nouveau venu, lui proposant des fruits en guise de rameau d'olivier. Toujours commencer par l'estomac, c'est la clé. Et si mon offrande semble l'intéresser au début, voilà que le beau fruit roule dans la paille et la sciure à peine croqué, mon sourire sincère et curieux ne quitte pas mes lèvres, m'offrant une occasion de relancer la discussion.
Ah oui? Vraiment? Elles avaient quel goût les pommes alors chez toi? Sinon, il y a d'autres choses que tu aimes manger? Je pourrais essayer de te l'apporter... J'ai envie que tu te sentes bien ici...que tu y trouves des choses qui te fassent plaisir...
Je vois les quelques rayons de soleil caresser sa robe d'encre alors qu'il piaffe un peu dans son box, tournant nerveusement dans son box. Ils font tous ça au début et c'est normal... ils ont peur, ils sont déboussolés et c'est mon rôle de les aider...
Tu es sur les terres de mon père, et ce box sert à voir si tu n'es pas malade. A chaque fois qu'on reçoit un nouveau pensionnaire il passe quelques jours ici afin de voir s'il n'a pas une maladie dangereuse qui pourrait contaminer les autres... Mais tu verras je suis sûr que tout va bien se passer et que bientôt tu pourras galoper dans le pré qu'on a préparé pour toi. C'est le plus grand de la propriété, qui communique avec le lac des carpes d'or... et tu rencontreras notre centaure qui est déjà là, Natasha... c'est ma meilleure amie... Elle est magnifique, et douce, et drôle et...
Mais il ne me laisse pas finir et commence à parler de mon physique. J'ai l'habitude de faire davantage pitié qu'envie, et que trop souvent on se méprenne sur mon âge... alors sa question me fait même rire par son espèce de brutale franchise.
Je... oui je suis humain, et oui je ne suis pas bien grand. Ni gros. Ni tout ce que tu veux en fait... mais bon, c'est comme ça!
J'ai un sourire timide alors que je hausse une épaule, et je le vois trépigner à nouveau, retournant à l'autre bout du box, méfiant et aussi en colère. Je le comprends... Jeffleure les barreaux des doigts tout en soupirant de la distance qui nous sépare. J'ai envie de caresser sa robe, car j'aurais l'impression de toucher la nuit elle-même, et de tresser sa crinière comme pour faire une natte d'orage... Je crois que c'est le plus beau centaure que j'aie vu. Ne t'en fais pas voleur de vent et chasseur d'étoiles, tu auras ta place ici et tu seras bien... bientôt tu t'ouvriras à moi et tu me raconteras tes aventures, allongé dans l'herbe près de moi à paresser au soleil ou à somnoler à l'ombre d'un tilleul. Bientôt nous irons nager dans le lac et je te présenterai les sirènes... bientôt nous serons amis, toi et moi, et nous tenterons de dépasser le vent ensemble...
Pendant quelques secondes je reste plongé dans le bain chaud de mes rêveries, ayant hâte de réaliser tout ça avec lui, et compter un ami de plus ici, au domaine. Un allié alors que là dehors personne ne se soucie de moi ou ne sait même que j'existe. L'avorton de Rogers... l'héritier ridicule et valétudinaire de Rogers... combien de fois ai-je déjà entendu ce discours? Trop de fois... Je fronce un peu les sourcils et chasse ces mauvaises pensées quand un bruit de sabot me fait revenir à moi. Il veut sortir, mais pas encore... il est trop tôt... Je me pince les lèvres et regarde autour de moi avant de sourire, et de faire le tour du box pour en ouvrir les volets. Il ne peut pas sortir car la fenêtre a des barreaux mais au moins le jour se déverse à flots dans cet espace étroit, et le rend du coup beaucoup moins angoissant pour lui. J'attrape une petite caisse de bois que je pose sous la fenêtre afin de pouvoir voir à l'intérieur et l'appelle doucement.
Eh... Viens regarde... c'est ici chez toi maintenant... c'est beau tu vas voir...
Je le vois s'approcher et du doigt je lui désigne la verdoyante campagne anglaise qui s'étend à perte de vue devant lui, piquetée seulement ça et là de quelques petits villages ou fermes épars, tous à papa.
C'est ici que tu vas vivre... tu vas t'y plaire je te promets... Et au fait tu as un nom?
- AndréasOiseau de Nuit
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Re: Wild Horses
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