- tiny steve obsession
- Messages : 166
Date d'inscription : 22/04/2020
Never Fall In Love - Liz & Morgan
Jeu 23 Avr - 11:27
Tiny Steve Obsession a écrit:<center><link href='http://fonts.googleapis.com/css?family=Rochester' rel='stylesheet' type='text/css'><div style="background-color:#F2F4F7;opacity:0.9;box-shadow: 0px 0px 1px; width: 500px;"><table><tr><td><img src="http://media.tumblr.com/443c03dde07eb49d7fee536eee01aa9f/tumblr_inline_mqoyibWeD41qz4rgp.gif" style="opacity:0.9" width="245"/></td><td><img src="http://shechive.files.wordpress.com/2011/11/anna-kendrick-10.gif?w=245" style="opacity:0.9" width="245" /></td></tr></table> <div style="font-family: Rochester; font-size: 23px;color: darkgray;text-align:center;">Never Fall In Love
<div style="font-family: courrier new; font-size: 10px;color: black; text-align: justify;line-height: 8px;opacity:0.5;width: 490px;margin-left: 5px;">Lizzie & Morgan.</div></div><img src="http://www.esenzendya.com/seo-packages_files/separator.png" width="500" /><div style="background-color:#F2F4F7;width: 480px; -moz-box-shadow: 0px 0px 1px; text-align: justify; line-height:13px; margin-left: 5px; margin-right: 5px;">On roule depuis ce qui me semble être une éternité dans la campagne anglaise, sous une pluie battante. Depuis trois jours que le bateau a accosté, et que nous avons rejoint Londres, pas une fois je n'ai pu voir un rayon de soleil. Et ça me manque tellement. Au point de me demander si les anglais ne sont pas conçus dans un matériau résistant à l'eau. Heureusement, les paysages sont magnifiques une fois qu'on a quitté cette ville qui grouille comme une fourmilière et dans laquelle je ne me sens pas à l'aise. Trop de monde qui grouille partout, des bâtiments hauts, des rues étroites, du noir de suie et de charbon, du bruit... Si seulement tout n'était pas lessivé par cette pluie battante et froide en permanence... Je n'arrive pas à me dire que c'est ici que je vais vivre bientôt. Que ce pays sera bientôt chez moi, et que dans quelques minutes à peine, je découvrirai ce qui sera ma maison et... mon mari. J'espère juste qu'il ne soit pas trop vieux, et surtout, qu'il ne soit pas méchant. Qu'il... me traite gentiment et... je pourrais déjà m'estimer heureuse... Je resserre les pans de ma cape sur mes épaules alors qu'on s'engage dans un virage. Et au détour de celui-ci, une bâtisse énorme, perdue dans un parc immense, sans rien aux alentours à part des bois et un étang. Aucune maison, rien, personne.
La maison en elle-même semble luxueuse par ses dimensions, mais néanmoins austère. Mais je ne m'y fie pas, peut-être que sous un soleil radieux, elle me laissera une autre impression. Je sursaute quand la voix de ma mère claque dans notre berline aussi sèchement qu'un coup de fouet avant de me tourner vers elle.
- Elisabeth!
- Oui mère?
- Nous allons arriver. Tiens-toi droite et ne nous fais pas honte.
- Bien mère.
Je lève les mains pour vérifier les épingles qui tiennent mon chapeau et mon chignon en place, alors que mon coeur s'emballe dans ma poitrine. Le cocher décrit une boucle pour nous arrêter devant le perron de cet immense manoir, alors qu'un majordome s'avance, ouvrant un grand parapluie tout en nous tendant le bras pour nous aider à descendre. Je déglutis, le souffle court, alors que je suis sagement ma mère dans le hall d'entrée, et qu'on nous débarrasse de nos manteaux.
Et dire que deux semaines plus tôt, j'étais encore au pensionnat, perdu dans la campagne normande, sous la surveillance des soeurs. J'aimais être là-bas. On nous apprenait à tenir une maison, coudre, dessiner, parler anglais, italien et allemand, et même... à danser. Même si les cours de danse étaient de loin ceux que je détestaient le plus. Contrairement au piano... Et tous les après-midi, lorsqu'il faisait beau, nous faisions de longues promenades, sous la surveillance attentive de soeur Cécile qui nous apprenait à reconnaître les arbres et les fleurs, avant de rentrer. Le soir, après le dîner, on discutait bien après l'extinction des feux, à rêver de ce que serait notre vie plus tard, en tant que femmes mariées. Petit à petit j'avais vu partir plusieurs de mes camarades, dont les familles leur avait trouvé un mari, et parfois on recevait des lettres où elles nous racontaient leur nouvelle vie. Je me rappelle que j'étais près de la fenêtre, en train de broder, quand soeur Agnès est entrée et m'a tendu une lettre. Mes parents n'étaient pas de ceux qui inondent leur enfant de lettres, et je les voyais une fois par an, à la Noël, alors recevoir une missive de leur part... Je détachai le sceau en cire et j'ai parcouru les quelques lignes.
"Chère Elisabeth. Tu vas être contente d'apprendre que nous t'avons trouvé un mari. Nous viendrons te chercher mardi prochain. Fais en sorte que tes bagages soient prêts
Ta mère."
Et c'était tout. Sur le coup j'ai été sous le choc. Abasourdie. Impatiente et en même temps terrorisée, avec des millions de questions qui se bousculaient dans mon esprit : serait-il gentil? Serait-il beau? Certaines de mes camarades n'avaient pas été des plus chanceuses dans leur union et j'espérais sincèrement que ça me serait épargné. Et je ne voulais pas quitter cet endroit qui m'avait vu grandir, et qui était pour moi, ma seule et vraie maison. Pourtant les jours se sont succédés, la date fatidique se rapprochait, et bientôt la voiture aux armoiries de la famille s'arrêta dans la cour pour m'emmener. Loin. Très loin. Dans un autre pays.
Tu pourras me remercier, c'est un très bon parti. Et une puissante famille de sorciers. Notre alliance sera profitable.
Maintenant nous y sommes, ma future maison. Mes bottines résonnent sur le parquet soigneusement ciré d'un couloir recouvert de bois sombre, alors qu'on nous guide jusqu'à une porte. Le majordome qui nous a accueilli frappe quelques coups puis une fois l'autorisation d'entrer obtenue, il nous introduit cérémonieusement.
Lady Calloway, monsieur Morgan, voici la comtesse Marie Cathérine de Cossé-Brissac et sa fille Elisabeth.
J'ai le coeur qui bat tellement vite, et j'ai tellement peur que j'en ai mal au ventre, alors que je suis ma mère à l'intérieur, apercevant tout d'abord une dame d'un certain âge qui s'est levée et qui s'approche de mère.
Très chère vous voilà! Avez-vous fait bon voyage? Et voilà donc Elisabeth?
Ma mère se tourne vers moi et me fusille du regard. Oui mère, j'ai bien compris. Ne nous fais pas honte. Je souris et esquisse une révérence avant de m'approcher.
</div><div style="text-align: center; font-family: courrier new; font-size:7px;text-transform:uppercase;">crackle bones</div><div style="border: 3px solid darkgray;opacity:0.2;"></div></div></center>
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum