StuckyObsession
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tiny steve obsession
Messages : 166
Date d'inscription : 22/04/2020

Drew Gustaffson yodo Empty Drew Gustaffson yodo

Lun 25 Mai - 23:13
Andrew Page, maintenant Gustaffson. Je suis venu(e) au monde le 05/10/1987 et j'ai donc 25 ans. Originaire de Londres, je suis arrivé(e) en ville il y a cinq ans. Vous me croiserez certainement dans les ruelles sombres de ce trou perdu puisque je travaille en tant qu' auteur de comics à succès. Je suis actuellement célibataire et si toutefois on vous demande, je suis hétéro. On me dit souvent que je ressemble comme deux gouttes d'eau à Daniel Radcliffe mais je me fonds parfaitement dans la petite foule des Landat. Maintenant que les présentations sont faites... Souhaitez-moi bonne chance et longue vie à vous.

✞  Caractère : Joue de la guitare - excellent dessinateur - timide - un peu parano - bordélique - aime la cuisine indienne - mordu de musique - solitaire - vit la nuit - fume - porte des lunettes par moments - boit des litres de café - très méfiant envers les inconnus, il a peur à chaque seconde qu'on découvre son secret.

✞ Précédemment :Le suicide? Glauque, et en même temps fascinant. C'est à partir de ce moment que Andrew a compris que quelque chose se tramait. Il a commencé à musarder et à poser des questions...mais les gens du coin ne sont pas très bavards...

«  Maman, pourquoi tout le monde me regarde ?
-Tais-toi et marche plus vite. »

Le regard des autres. Chaque pupille un coup de poignard. Une main qui fouille les entrailles. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas pourquoi on chuchotait sur notre passage. Je ne comprenais pas pourquoi d’autres s’arrêtaient au beau milieu de ce qu’ils étaient en train de dire. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas les œufs qu’on jetait sur la façade de la maison. Je ne comprenais pas les pancartes qui étaient plantées sur la pelouse. Je ne comprenais pas pourquoi, un jour, en allant au collège, on avait peint « MEURTRIER » sur la porte d’entrée avec du vrai sang. J’avais vu ma mère pleurer et s’effondrer, avant de passer l’heure suivante à récurer le bois jusqu’à s’écorcher les ongles. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Je ne comprenais rien. J’étais perdu. Pourquoi moi ? Pourquoi est-ce que c’est moi qu’on appelait « meurtrier », « criminel », « monstre » ? Ma seule connerie, ça avait été de vouloir me barrer quand j’ai vu les autres emmerder cette fille. Cette fille aux longs cheveux blonds. Lindy. Ils l’emmerdaient, et elle criait. Elle hurlait, elle leur disait de la laisser, de déguerpir, d’arrêter ça. Ses larmes. Je n’aimais pas ça. Je n’aimais pas ça du tout.

Alors j’avais voulu partir. Sauf que j’étais tombé dans une sorte de puits, en tentant de m’enfuir de ce vieil entrepôt. Je me suis cassé la jambe, et j’ai passé des heures dans ce trou, à entendre les hurlements de Lindy. Jusqu’au silence. Et ils sont partis. J’avais tellement mal que j’ai perdu le compte du temps, et je me suis réveillé à l’hôpital. Des inspecteurs sont venus m’interroger. Ils me disaient que c’était moi qui avait fait du mal à Lindy. Mais c’était faux ! J’ai donné le nom des autres, j’étais terrorisé. Sauf qu’ils m’ont tous accusé. Ils ont tous dit que j’étais le seul, et qu’en plus, je leur aurais dit que je voulais lui faire du mal. Toutes sortes d’horreurs. Les psys sont arrivés, m’ont posé toutes sortes de questions bizarres. Si j’aimais faire du mal aux autres. Si j’aimais voir les  gens souffrir. Si ça m’était déjà arrivé de blesser des animaux. Des trucs de dingue !

Heureusement, grâce à la science, on a vite découvert que je n’avais pas de sang de Lindy sur moi quand on m’a retrouvé, ce qui m’innocentait, vu l’état dans lequel était la pauvre fille. On m’a relâché. Mais c’était juste le début. Le début d’un long, très long calvaire. Même si la justice m’avait reconnu innocent, les gens, les petits esprits étroits de cette banlieue pourrie ne m’ont jamais pardonné d’avoir pu être suspecté. Et ils ont parlé. Parlé dans mon dos. Ils me traitaient de monstre. De dégénéré. D’assassin. Alors que j’avais rien fait. On a jamais arrêté personne pour le meurtre de Lindy. Faute de preuve. Sauf que moi je savais. Je savais qui ils étaient. J’allais en cours avec eux tous les jours. Ils étaient dans mon cours de science. A quelques mètres de moi à la cafétéria. Et me regardaient avec des airs de triomphe.

Sauf que je pouvais plus. Je pouvais plus les supporter. Eux impunis. Moi sur qui on crachait. Le regard de ma mère qui me voyait comme un monstre. Alors, un soir, quand ma mère était partie bosser, j'ai pris un couteau de cuisine et je me suis ouvert les veines. Par chance, ou malchance, j'ai survécu. Et on m'a envoyé à l'asile.

Toute la période là-bas est assez floue. A cause des médocs sûrement. Je suivais des cours par correspondance, et j’ai eu plus de temps pour dessiner. J’ai toujours aimé dessiner. Toutes sortes de choses : des portraits, des héros de BD et de comics, tout ce qui me passait par la tête. Sauf qu’après Lindy, tout était vachement moins joyeux. Plus sombre et plus noir. Mais je progressais quand même. Parfois, les dosages de mes médocs étaient si hauts que je plongeais dans des sortes de transes, et je les dessinais. Ou je griffonnais mes cauchemars. Petit à petit, ça a été ma planche de salut. Pas juste un passe-temps, mais une façon d’organiser le bordel dans ma tête. De donner du sens à ce qui en avait plus. Et j’ai commencé à mettre des histoires autour de mes dessins. Et puis il y avait aussi la musique. J’étais un vrai boulimique. Du vieux rock surtout, mais un peu de tout. Petit à petit j’avais eu le droit de recevoir des magazines spécialisés, et je me passais les CD offerts avec dans un vieux discman pourrave.

Vers dix-huit ans, j’avais terminé le premier tome de ma série. J’en étais fier, et une infirmière très sympa avait accepté de le poster pour moi à quelques maisons d’édition, histoire d’éviter le tampon de l’asile sur le courrier. Et deux semaines après, le miracle est survenu. Une réponse. Et une réponse positive en plus. Ils étaient intéressés.

Mais très vite, on a eu un problème. Si j’étais publié, et surtout, si mon travail plaisait, des gens allaient s’intéresser à moi. Creuser. Trouver. Et c’était hors de question que ces horreurs ressurgissent. C’est mon infirmière qui m’a dit que je pourrais peut-être demander à changer de nom. Tout recommencer à zéro. Elle m’a aidée à faire une demande au juge, qui, compte tenu de mon passé, et de là où ça m’avait amené, a accepté. Maintenant, j’étais Andrew Gustaffson. J'avais repris le nom de jeune fille de ma mère, plutôt que celui de mon père que j'avais jamais connu. J’ai failli chialer quand j’ai reçu ma nouvelle carte d’identité. Et puis, au vu de mes projets, la signature du contrat qu’on me proposait, on a estimé que je pouvais sortir, à condition de suivre une thérapie régulière sur place.

Londres. Je me rappelle encore du jour où j’ai débarqué à Londres. On était en novembre. Il faisait froid et moche, et une pluie torrentielle s’abattait sur la ville. Mais je m’en foutais. J’étais libre. Et surtout, anonyme. J’avais seulement un sac de sport avec toutes mes affaires, mais je me sentais riche à millions. Personne se retournait dans la rue. Personne me regardait. J’avais presque envie de prendre un mec qui m’avait bousculé sans même se retourner dans mes bras. Personne en avait rien à foutre de moi, et c’était un sentiment génial. Je suis directement allé signer mon contrat, et l’après-midi même je me suis trouvé un petit appart au centre.

J’ai dû apprendre tous les trucs à la con qui sont basiques pour le commun des mortels : faire les courses. Gérer les factures. Prendre un verre dans un pub. Croiser des gens. J’étais pas un grand sociable mais je faisais des progrès. Et un mois après mon arrivée… j’ai été célèbre. Le bouche à oreille avait fait que mon tome s’était bien vendu. Et un mec de la maison d’édition m’a dit que j’allais devoir faire des dédicaces, rencontrer mon public. Gros blocage. Je pouvais pas risquer qu’on me reconnaisse. Alors je déballai tout. Mon passé, et les risques. Et là où je suis tombé sur le cul c’est… qu’il a trouvé ça génial. Mon premier tome était sorti sous un pseudo, et on allait, selon lui, jouer cette carte à fond. J’allais apparaître masqué. J’étais soulagé, et lui content de la pub que ça allait amener.

Les premiers temps, j’allais souvent sur des forums de fans pour écouter leurs théories : pour certains j’étais défiguré, pour d’autres, quelqu’un de super connu qui voulait qu’on apprécie son travail pour ce qu’il était, et pas à cause de son créateur, etc etc. Ca me faisait marrer. S’ils savaient. S’ils savaient qu’ils pouvaient me croiser tous les jours, dehors, à visage découvert ! Et qu’ils pouvaient m’entendre tous les soirs à la radio. Ah oui. Parce que, comme couverture, j’avais trouvé un poste d’animateur, et j’avais une émission qui était en même temps retransmise en ligne, où je présentais des nouveautés, et des remix. Lentement, mais sûrement, je commençais à trouver du sens là où j’en avais jamais eu.

Sauf qu'à un moment, mon agent m'a prévenu qu'un journaliste particulièrement fouineur commençait à poser des questions un peu trop insistantes, histoire de dégoter le scoop de sa vie. Ouais, c'est génial, l'auteur de comics inventeur de "Shadow Walker" a été impliqué dans une affaire meurtre sur une gosse quand il était gosse. Il voyait déjà le scandale et les gros titres d'ici. Alors il m'a conseillé de prendre le large. Et j'ai rien trouvé de mieux que de carrément changer de pays. ma mère est suédoise, et depuis tout gosse je suis bilingue. Alors j'ai pris un billet simple, mes affaires, ma guitare, et je suis parti au Nord, dans la ville où elle est née et où elle a grandi. Depuis cinq ans que j'y suis et...j'aime bien ce trou. C'est totalement mort, mais au moins personne n'ira me chercher des noises.
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